Retour à Mirrha

Un mois et demi après votre retour à Suzail, tu parviens enfin aux frontières de ton fief. Après une brève escale à Mammoun Shab'bar pour prendre des nouvelles d'Edgar, tu poursuis jusqu'à Mirrha, où tu arrives en milieu d'après-midi.

Un sentiment de bien-être te prend alors que tu reconnais les détours des sentiers que tu as déjà parcourus, des arbres que tu reconnais, tel ou tel rocher caractéristique, puis, enfin, le village d'où s'élève la fumée paisible de quelques foyers.

Ton sénéchal, Hallandre, te reçoit avec une courtoisie formelle. Toujours aussi sobre et sévère, il te fait un rapport excessivement complet des évènements depuis ton départ, avec la précision d'un expert. Dans l'ensemble, tout semble suivre son cours. Il y eut un problème durant quelques semaines il y a environ six mois avec une bande de quelques gobelins de l'Anauroch affamés qui avaient saboté le système d'irrigation en vue de mettre le bordel et piller ce qu'ils pouvaient, mais avec l'aide d'un berger qui avait découvert leur réfuge, ils furent massacrés par les forces conjointes de la milice et des prêtres, sans pertes humaines aucunes. Cependant, durant la période des assauts nocturnes et de leurs sabotages, une partie des récoltes a été perdue, ce qui a engendré une certaine pénurie, l'autosuffisance étant une chose précaire dans vos contrées. Mais Hallandre a réussi à limiter les dégats en instaurant d'abord une politique sévère de couvre-feu, de patrouilles et de régulation des vivres, puis de commerce avec les fiefs voisins. A ce jour, le fief est plus ou moins comme tu l'as toujours connu. Une naissance au village, quelques enclos de plus, la carrière qui tourne, 2000 PO dans les caisses.

Je félicite Hallandre pour sa gestion du domaine. Je lui fais part du projet de banquet pour qu'on l'organise ensemble. Je suis inquiet de voir que, malgré le pont fortifié et le systême de garde mis en place, une intrusion de ce genre et put avoir lieu. Je lui demande son avis sur les améliorations qu'il faudrait apporter pour renforcer la sécurité, spécialement en mon absence.